Safe Zone

Johannesburg est considérée comme une des villes les plus dangereuses au monde avec un taux de 36 meurtres pour 100.000 habitants (la moyenne mondiale est de 7). 

Dans cette métropole de plus de 8 millions d’habitants, les riches ont déserté le centre-ville pour vivre dans des maisons murées et entourées de fils barbelés électrifiés. Dans ces quartiers, des compagnies de sécurité privées patrouillent 24H/24 et 7J/7 à l’affût d’un potentiels suspects. À chaque coin de rue, on trouve des panneaux «Armed response» (réponse armée) avec un numéro d’urgence. 

Dans le Central Business District, ainsi que dans les Townships, où vivent les plus pauvres, les dispositifs de sécurité sont aussi omniprésents. Les échoppes sont barricadées et les achats se font à travers une grille en métal. Les habitations, sont-elles aussi barricadés. 

En Afrique du Sud, on dénombre près de 9.000 entreprises de sécurité privée qui emploient près de 500.000 agents dans le tout le pays, contre 150.000 policiers. Une police qui est souvent considérée par la population comme inefficace et corrompue. La sécurité privée représente donc une source d’emploi importante dans ce pays où le taux de chômage atteint plus de 30%. 

Dans «Safe Zone», j’ai voulu m’intéresser à ce climat de peur et surtout à ceux qui « risquent leur vie pour la sécurité des autres ». 

Cette série fait partie de « Side to side in Joburg », un travail réalisé lors d’une résidence avec le Collectif Item en Octobre 2022, avec le soutient de l’Institut Français et de la Métropole de Lyon.

© Paloma Laudet paloma.laudet@gmail.com
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