Harraga

Omar, Zackarya, Souleymane, Mohammed et Younes ont entre 15 et 17 ans. Ils sont arrivés illégalement à Ceuta en mai 2021, avec près de 8.000 autres migrants marocains et subsahariens.

Alors que beaucoup de familles du nord du Maroc dépendent du  commerce frontalier avec Ceuta pour vivre, la fermeture du poste frontière de Tarajal, seul point de passage, a fait tomber des centaines de familles marocaines dans la précarité. Poussant ainsi les plus jeunes à rejoindre Ceuta pour ensuite tenter la route vers l’Europe, avec l’espoir d’une vie meilleure.

En 2021, l’UNICEF estimait que 300 à 500 mineurs vivaient dans les rues de cette enclave Espagnole de 20 kilomètres carrés. Livrés à eux mêmes, ces jeunes « Harraga » (en dialecte « brûleurs de frontière ») comme ils s’appellent fièrement, passent leurs journées à scruter les ferries qui leur permettront peut être, un jour, de traverser les 14 kilomètres qui les séparent de leur plus grand rêve: l’Europe.

 

Ceuta, Espagne, Août 2021

© Paloma Laudet paloma.laudet@gmail.com
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